La toile intitulée « Vieillard à la barbe » était jusqu’en 2011 attribuée à « quelqu’un dans l’entourage » du peintre du célèbre néerlandais.
Un nouveau tableau de Rembrandt découvert grâce à la science. Ce tableau était jusqu’ici attribué à « quelqu’un dans l’entourage » du peintre néerlandais Rembrandt. Il a été authentifié comme étant de la main du maître lui-même, a annoncé vendredi 3 décembre le musée Rembrandthuis à Amsterdam. « Nous sommes sûrs à 100% », précise une porte-parole du musée.
Le tableau, une peinture à l’huile de 18,5 centimètres de haut et 17 centimètres de large intitulée « Vieillard à la barbe » a été peint vers 1630, à la fin du séjour de l’artiste à Leiden (ouest des Pays-Bas). Représentant un vieil homme à la barbe mi-longue poivre et sel, le tableau, prêté au musée, appartient à un collectionneur privé resté anonyme.
Le tableau a été authentifié par Ernst van de Wetering, expert indépendant et spécialiste de Rembrandt, qui a relevé notamment « des similarités techniques dans le style pictural »avec les tableaux du maître datant de la même époque. Et le musée ajoute : « Les analyses scientifiques ont montré qu’il existait un autoportrait inachevé par Rembrandt sous la couche de peinture ».
Une fois encore, les analyses scientifiques ont été décisives dans ce dossier…
Les experts du musée Van Gogh d’Amsterdam ont identifié une toile d’un musée de San Francisco comme étant celle du peintre néerlandais. Là encore, l’expertise scientifique aura été décisive…
Autrefois suspecté d’être un faux, le tableau, intitulé « Nature morte avec des fruits et des châtaignes » est l’une des œuvres du célèbre peintre néerlandais, a annonce le musée Van Gogh d’Amsterdam mercredi 6 février. La toile ne figurait pas sur le catalogue des œuvres de l’artiste, plusieurs experts ayant douté de son authenticité.
» Fin 2018, des experts du musée Van Gogh ont attribué un tableau de la collection du Fine Arts Museum de San Francisco » à l’œuvre de Vincent van Gogh, a déclaré à l’AFP Milou Bollen, l’une des porte-paroles du musée néerlandais. « Il y avait toujours la question de savoir si la peinture avait été réalisée par Van Gogh ou non », a-t-elle ajouté.
Au cours de leurs recherches, et après des analyses scientifiques poussées, les experts du musée Van Gogh ont eu la surprise de découvrir un autre tableau sous cette nature morte, le portrait d’une femme. « Vincent van Gogh réutilisait souvent ses toiles en raison d’un manque d’argent », a expliqué Milou Bollen. L’œuvre aurait été peinte à l’automne 1886…
Cette petite toile de 27 centimètres sur 35,6 centimètres avait été offerte au musée de San Francisco en 1960 par des particuliers.
Le tableau en question est une œuvre du célèbre peintre italien Le Caravage, intitulée « Judith et Holopherne ». Cette toile, réalisée au début du XVIIe siècle, représente le moment où Judith, une héroïne biblique, décapite le général assyrien Holopherne.
L’histoire de ce tableau est assez mouvementée. Découvert dans un grenier à Toulouse (France) en 2014, les propriétaires de la maison où il était entreposé ont décidé de le faire expertiser, et les premières analyses ont montré qu’il pourrait s’agir d’une véritable œuvre du Caravage.
Cependant, les experts ne se sont pas accordés à l’unanimité sur l’authenticité du tableau. Certains ont émis des doutes, arguant que l’œuvre présentait des imperfections et des incohérences stylistiques qui laissaient penser qu’elle pourrait être une copie ou une imitation.
Malgré ces réserves, le tableau a été mis aux enchères chez Marc Labarbe, un commissaire-priseur toulousain, en juin 2019. Avant même le début de la cette vente, cette toile à finalement été acheté de gré à gré par un collectionneur américain pour une somme non-officiellement communiquée de plus de 100 millions d’euros.
La position de l’état français sur cette découverte
Dans le journal Le Point, Éric Turquin, l’expert ayant authentifié depuis le début cette œuvre, déclare avoir un regret. « Le regret de ne pas avoir reçu bon accueil dans mon pays de la part de gens dont je suis très proche. » Il n’a pas compris l’attitude du Louvre. Après que le ministère de la Culture a déclaré le tableau « trésor national », en mars 2016, empêchant toute sortie du territoire pendant trente mois, le musée n’a manifesté aucun intérêt envers le tableau.
Or avant même cette décision, les spécialistes du Louvre et son directeur Jean-Louis Martinez ont vu à trois reprises le tableau, qui était alors dans la chambre d’Éric Turquin. Selon ce dernier, ils étaient enthousiastes, même s’ils laissaient entendre qu’ils n’avaient pas les moyens de l’acheter. Turquin n’a pas compris pourquoi Pierre Rosenberg, ancien président du Louvre, après avoir mis tout son poids dans la balance pour que la commission des trésors nationaux « classe » le tableau, émette ensuite des doutes sur son attribution au Caravage.
Pendant trente mois, le Louvre a eu tout loisir d’examiner sous toutes ses coutures le tableau, d’organiser des confrontations, des débats. Il s’en est tenu au strict minimum, l’a délaissé. Aucune passion n’a été manifestée autour d’un tableau que même les experts refusant de l’attribuer au Caravage reconnaissent comme un chef-d’œuvre. « À Londres, nous avons eu un superbe accueil et à New York un accueil encore meilleur », dit Éric Turquin. La France, elle, a tourné le dos au tableau. « Une attitude qui, pour moi, a été difficile à vivre. »
Ce travail d’enquête effectué durant 8 mois par la journaliste du Journal Le Progrès à Lyon Sophie Majou (voir article ci-dessus et là https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2023/02/11/le-tableau-achete-500-a-un-brocanteur-lyonnais-est-il-un-picasso), a mis en lumière une fois de plus la légèreté de Picasso Authentification. Sans jamais avoir voulu voir le tableau original, le Comité l’a « interprété » comme étant un faux ou une copie d’un tableau appartenant à la Kunsthalle de Brême en Allemagne. Or, comme indiqué dans l’enquête, les multiples expertises scientifiques réalisées depuis l’année 2012 ont rejeté cette hypothèse…
Les études scientifiques sont une étape cruciale dans l’authentification de toiles de maîtres, même pour les œuvres inédites qui ne peuvent pas être répertoriées dans les catalogues raisonnés. Les experts en art utilisent des techniques scientifiques pour déterminer l’âge et l’origine des peintures. Les études scientifiques peuvent inclure des analyses de la composition chimique des pigments, des tests de datation au carbone 14 et des analyses de la structure moléculaire de la toile elle-même. Ces techniques permettent aux experts en art d’identifier les faux et de confirmer l’authenticité des œuvres d’art.